EXPOSITION 2005 : JOURNEES du PATRIMOINE

(2ème page : le Moyen-Age)

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(pages en cours de construction)

 

Panneau "MOYEN-AGE 1"

 

Panneau "MOYEN-AGE 2"

 

Panneau "MOYEN-AGE 3 "

 

 

LE MOYEN AGE : NAISSANCE DU VILLAGE

Sur le terroir, l’habitant vit, à l’époque gallo-romaine, dispersé dans les villas qui centurient le terroir. Nous connaissons Villa Metilanum ou Meteliano (Médeilhan), Villa Preissanum (Preignes), Saturian (Saint-Sernin), la Guardia Judaïca (la Gardie) et enfin Villa Aviatis. Or en quelques siècles entre la fin de la « paix romaine » et la fin des temps carolingiens, on observe un regroupement progressif des habitants délaissant le terroir au profit d’un site fortifié, appuyé sur une église, une maison forte.
Voilà Médeilhan en 956, le regroupement des habitants semble antérieur à l’apparition de la tour et d’un « cinctus » (cercle de fossés ou de palissades). Est-ce la présence de l’église Saint-Martin qui a focalisé la population ?
Voici la Gardie appartenant à l’abbaye de Saint-Thibéry. Le nom en lui seul évoque une tour ou une maison fortifiée existante en 990. Voici enfin Vias où les habitants se regroupent en 956 à l’intérieur du cercle de la tour Saint-Etienne.
En 922, Vias dispose de trois églises, Saint-Etienne, Sainte-Marie et Saint-Sébastien , mais l’absence apparente de cimetière à leur proximité montre qu’il doit s’agir de chapelles rurales privées de noyaux d’habitation au voisinage.

A la fin du Xème siècle, au centre d’un terroir voué à la polyculture, les Viassois appuient leurs habitations sur le lieu fortifié et s’enclosent à leur tour. Ce qui va devenir le village dispose d’une enceinte inférieure qui rassemble le reste de la population.
De l’habitat groupé, voici que vont naître le village proprement dit et son identité. En 1128, Vias est désigné dans les chartes comme castrum, c’est-à-dire agglomération fortifiée.
Au XIIème siècle, le village, porté par l’élan économique et social du siècle, s’est développé pour atteindre vraisemblablement la dimension actuelle du noyau historique et urbain. Les espaces vides entre les maisons sont comblés et la mitoyenneté apparaît.

L’institution consulaire apparaît dès 1270. L’identité communale dans le côtoiement au quotidien des seigneurs, des chevaliers et des paysans est en train de naître. Elle s’affirmera notamment dans les querelles parfois sanglantes qui l’opposent au voisin agathois à propos des limites territoriales, des droits de pêche dans ce bras de l’Hérault qui correspond globalement au cours actuel de l’Ardailhon (avec Portiragnes aussi au début du XIVème siècle pour les limites territoriales).

Voici le village vers 1344, campé dans un terroir de polyculture où la céréale domine malgré la forte présence de la vigne et des « maillols » qui se hasardent sur les terres vaines de la Petite Cosse. Sa population est majoritairement agricole tout en laissant place à un artisanat rural et local.

Sur ce monde plein, la peste noire qui frappe l’Occident médiéval à partir de 1348 va exercer pendant près de quarante ans et de manière discontinue ses ravages.
La baisse de population est sensible. Il faudra près d’un siècle pour reconstituer le niveau démographique antérieur à la peste noire. Au malheur biologique s’ajoute l’insécurité des temps. Nous savions Vias sans doute mis à sac en 1286, lors d’un raid de l’aragonais Roger de Loria (ou Doria). Au XIVème siècle, nous sommes en pleine Guerre de Cent ans, l’anglais est proche et le Prince Noir détruit Coussergues en 1355.

En 1361, les routiers de Seguin de Badefol écument la région agathoise, l’insécurité est totale. Elle apparaît dans les textes de l’époque où on peut lire que, si les Viassois doivent obligatoirement faire moudre leurs céréales au moulin de Bessan, ils en sont exonérés si la route est coupée par des gens d’armes et si les campagnes sont envahies.

Au XVème siècle, la paix est revenue tandis que les crises pesteuses sont en atténuation, voire en disparition.
Entre 1394 et 1429, une nouvelle église Saint-Jean-Baptiste est édifiée grâce à l’important concours financier des chanoines agathois.
Il semble que celle-ci ne soit consacrée qu’en 1498, à l’orée du XVIème siècle qui inaugure l’époque moderne.


* Henri Vittumi, « Vias et les Viassois, de l’époque moderne aux temps contemporains»


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